Aube Dorée ᛟ grèce

ᛟ Aube Dorée

aube dorée est un parti politique d’extreme-droite néonazi (selon le Figaro) grec, proche de pegida, à la droite du front national, collabore avec les neo-fascistes italiens, les identitaires serbes,  … loué par les lepen et le fn

aube dorée fanzine 1

Les différentes publications du parti, ses membres et les structures affiliées, font fréquemment usage d’une symbolique plus ou moins ouvertement néonazie (saluts fascistes, croix gammées stylisées, utilisation du méandre noir sur un drapeau rouge, le tout rappelant le drapeau nazi). Les publications sur papier et les sites en ligne comportent de nombreux articles et photographies concernant des organisations ou des personnalités liées au Troisième Reich, comme la SS ou Magda Goebbels par exemple.

aube dorée fanzine 2

Idéologie / Un groupuscule néo-nazi
Les différentes publications du parti, ses membres et les structures affiliées, font fréquemment usage d’une symbolique plus ou moins ouvertement néonazie (saluts fascistes, croix gammées stylisées, utilisation du méandre noir sur un drapeau rouge, le tout rappelant le drapeau nazi). Les publications sur papier et les sites en ligne comportent de nombreux articles et photographies concernant des organisations ou des personnalités liées au Troisième Reich, comme la SS ou Magda Goebbels par exemple.
Nikólaos Michaloliákos, fondateur du parti, s’est fait remarquer en faisant un salut nazi au conseil municipal d’Athènes, où il a été élu en novembre 2010. Le caractère fasciste est remis en cause par certains de ses militants ou électeurs qui affirment que le salut par le bras droit a été repris de la culture grecque par les Italiens et les Allemands, et que par conséquent, il serait un « signe d’identité culturelle »

aube dorée vieux leader & jeunes militants

 

Relations avec l’extrême droite européenne
Ilías Kassidiáris, député et porte parole du mouvement, réfute le qualificatif de « néo-nazi » et classe politiquement Aube dorée comme l’équivalent du Front national français en Grèce. Jean-Yves Camus relevait en 1997 que « lors de la fête des BBR [Bleu Blanc Rouge] en septembre 1995, le stand du FNJ [Front national de la Jeunesse] exposait trois revues grecques Ellopia et Ellénismos, à caractère plutôt culturel, ainsi que Chrysi Avghi (L’aube dorée), mensuel du mouvement néo-nazi et négationniste du même nom qui s’est présenté sans succès aux élections législatives de 1997 ». Cependant, cet auteur distingue fortement ces deux mouvements : à la différence du Front national français des années 2010, Aube dorée est un parti ouvertement néo-nazi et relève, au sein d’une extrême droite traditionnelle se rattachant encore au fascisme, des « formations de témoignage qui s’opposent clairement à la démocratie ». Dans le même ordre d’idée, pour Magali Balent, spécialiste des extrémismes et des nationalismes en Europe, Aube dorée serait plutôt comparable, en France, au mouvement du Bloc identitaire. Plusieurs organisations d’extrême droite française sont proches du mouvement : ainsi, pour France 3 Rhône-Alpes, les Jeunesses nationalistes « considèrent les néo-nazis grecs d’Aube dorée comme leurs camarades », ce que revendiquent Alexandre Gabriac, ex-président des Jeunesses, mais également Yvan Benedetti, ex-président de L’Œuvre française (groupuscule dont les Jeunesses sont la branche activiste). Le parti entretient des liens très fort avec le mouvement chypriote Front populaire national
Le parti est membre du Front national européen, mouvement néofasciste européen rassemblant des parti ultranationalistes.
Antisémitisme et négationnisme
En mars 2013, la police transmet au Parquet un enregistrement vidéo raciste et antisémite qui a fait le tour de la Grèce, montrant le candidat d’Aube dorée Alexandros Plomaritis faisant campagne à Athènes en déclarant à ses amis le sort réservé aux militants de gauche et aux immigrés : « Nous sommes prêts à ouvrir les fours (…), nous en ferons des savons pour laver les voitures et les trottoirs (…), on fabriquera des abat-jour avec leur peau », lance-t-il notamment43.
Le 14 mai 2012, Nikólaos Michaloliákos, le chef du parti, a remis en cause la mort des six millions de Juifs pendant la Seconde Guerre mondiale au cours d’une interview accordée à une chaîne de télévision, niant l’existence des chambres à gaz et des fours crématoires dans les camps d’extermination nazis44.
Rapports avec les médias
Le 8 mai 2012, à la suite de son entrée au Parlement hellénique, Aube dorée a organisé une conférence de presse dans un « style musclé qui rappelle un peu la période de la montée du nazisme » ; les journalistes présents ont été contraints de se lever « en marque de respect pour le dirigeant de ce parti ». Le 12 avril 2012, la journaliste Xenia Kounalaki avait fait l’objet de menaces sur le site Internet du parti.
Problèmes judiciaires
Le porte-parole du mouvement et député, Ilías Kassidiáris, est jugé à partir du 11 juin 2012 pour son implication dans un vol avec violence en 2007. Il est soupçonné d’avoir été au volant de la voiture qui transportait les cinq hommes qui ont attaqué, poignardé et dévalisé un étudiant. Il nie tout lien avec l’affaire. Il est aussi recherché pour avoir frappé au cours d’un débat télévisé en direct deux femmes politiques : Rena Dourou de la SYRIZA (Gauche radicale) et Liana Kanelli du Parti communiste de Grèce (KKE). Puisque le Parlement hellénique a été dissous, Kasidiaris n’est plus protégé par son immunité parlementaire.
Le 30 juin 2014, avec l’inculpation d’Artémis Mattheopoulos, tous les députés du mouvement sont à cette date sous le coup de poursuites judiciaires pour « appartenance à une organisation criminelle »

Reportage à Athènes dans le fief du parti néonazi l’Aube dorée.
[Article publié le 27 mai 2012]
Cest une douce soirée de printemps dans le quartier Agios Panteleimonas d’Athènes. Un vendredi soir calme et sans histoires. Sur la petite place d’Attiki, un gamin tape des balles avec son père, des papys causent affalés sur un banc, deux femmes grignotent. Trois garçons, 16 ans maximum, cheveux très courts et T-shirts noirs, font les beaux pour impressionner les filles. “M’approche pas ou je te casse les côtes comme à l’autre”, frime l’un deux. “C’est une croix celtique à ta ceinture ?”, demande un autre à une fille avant de s’interrompre brusquement. Ils dressent le nez. A cinq mètres, deux silhouettes immaculées déchirent la nuit. Deux hommes, en djellaba et bonnet de prière, reviennent de la mosquée improvisée deux rues plus haut. Les trois ados se précipitent, l’un deux lance un violent coup de pied mais les rate. Les fantômes en blanc ont déjà détalé. Les petits caïds retournent draguer.
Sur la place, à peine a-t-on levé un cil. Le ballon roule, les sandwichs s’engloutissent, les vieux finissent de tuer le temps, les étrangers sont agressés : la routine. On est sur le territoire de l’Aube dorée, parti d’extrême droite à tendance néonazie qui vient d’obtenir 21 sièges aux élections législatives du 6 mai dernier, soit 7 % des voix. Dans le quartier d’Agios Panteleimonas, aux municipales de 2010, l’Aube dorée a attiré 20 % des suffrages. Des drapeaux grecs peints sur le sol balisent les entrées de la place Attiki. Des croix gammées raturées recouvrent les marbres de la fontaine.
Les murs portent des affiches “Je vote Aube dorée pour que la région ne se salisse pas”.
De jeunes hommes aux bras musclés et au crâne rasé font la loi avec l’assentiment d’une partie de la population. Dans ce quartier en déclin, l’Aube dorée applique déjà son programme : une Grèce nettoyée de ses immigrés où règne la préférence nationale. Par tous les moyens.
Ali ne l’oubliera pas. Ça a failli lui coûter la vie. Ce professeur d’anglais de 34 ans, au regard doux et intelligent, a croisé la mort le soir du 11 septembre 2010 dans le pays qu’il avait pourtant choisi pour sauver sa vie. Soit neuf ans jour pour jour après la chute des Twin Towers qui déclencha la guerre qui l’a poussé à l’exil. Vers 21 h 30, Ali rentre chez lui dans le quartier d’Agios Panteleimonas quand cinq jeunes le passent à tabac. Une heure plus tard, il se réveille en sang dans le commissariat du quartier. “J’ai demandé à téléphoner à un ami, ils ont refusé. Au bout d’un moment, ils ont appelé une ambulance mais je n’ai revu la police que des mois plus tard.”
Celle-ci est régulièrement accusée de fermer les yeux sur les violences envers les immigrés et l’extrême gauche, voire d’y participer. “25 % des policiers et 15 % des personnels de l’armée ont voté pour l’Aube dorée”, précise le politologue Christophoros Vernardakis. Près de 56 000 immigrants arrivent chaque année en Grèce, principale porte d’entrée terrestre des clandestins en Europe. On compte 1 million d’immigrés sur 11 millions d’habitants. Selon l’ONU, neuf migrants illégaux sur dix pénètrent dans l’Union européenne en traversant la frontière gréco-turque. La solution de l’Aube dorée ? Installer des mines antipersonnel.
Avec ses discours violemment anti-immigrés et anti-islam, l’Aube dorée (Chryssi Avyi en grec) a créé la surprise. Le Laos, parti d’extrême droite traditionnelle, a été poussé hors du parlement. Les Grecs ont sanctionné sa participation à la coalition gouvernementale de novembre 2011. Les deux principaux partis de gouvernement, le Pasok (gauche) et la Nouvelle Démocratie (droite), se sont effondrés. Les Grecs n’en peuvent plus des multiples mesures d’austérité imposées par l’Europe et le FMI pour régler la crise de la dette. Le chômage atteint 24 %, les suicides ont augmenté de 40 % en deux ans et 45 % de la population vit au niveau du seuil pauvreté. Seuls les nouveaux partis, comme la gauche radicale antiaustérité Syriza (16 %) ou l’Aube dorée, en sont sortis gagnants.
Pour autant, aucun parti n’a réussi à former une coalition. De nouvelles élections se tiendront le 17 juin.
“Ce n’est pas seulement un vote protestataire : 40 % de ceux qui ont voté pour l’Aube dorée ont exprimé leur adhésion aux idées du parti”, précise le spécialiste de l’extrême droite Vassiliki Georgiadou.
Pour le politologue Andreas Pantazopoulos, pas de doute, “l’Aube dorée est une organisation pronazi, profondément islamophobe et antisémite, qui exalte la violence politique. Ce parti est régi par une idéologie irrédentiste (nationaliste – ndlr) et païenne, il ne mise pas sur la religion orthodoxe contrairement au Laos, il utilise des images celtiques. Sa condamnation du multiculturalisme se fait sur un registre racial et ethnique.” Nikólaos Michaloliákos, son chef, élu en novembre 2010 au conseil municipal d’Athènes, y a été filmé en train de faire le salut nazi. Le drapeau de l’Aube dorée ressemble au svastika, symbole du parti national-socialiste. “Hitler jouait sur cette ambiguïté. Il disait aux Grecs qu’ils étaient aryens car ils utilisaient un symbole proche du sien”, précise l’historienne Joëlle Dalègre.
Mais Nikólaos Michaloliákos n’en démord pas : il n’est pas nazi mais “nationaliste” et “patriotique”. “Les nazis étaient allemands et les fascistes italiens”, répète-t-il. Son organisation, fondée en 1980, s’inspire selon lui de l’esprit de Sparte, symbole de l’ordre et de la vertu militaire face à la démocratie athénienne. Mais le 13 mai dernier, Michaloliákos nous a fait une “jeanmarie” lors d’une interview sur la chaîne de télévision privée Mega.
“Il n’y avait pas de fours, c’est un mensonge. (…) Il n’y avait pas de chambres à gaz non plus”, a-t-il déclaré. Puis il a qualifié d’” exagération” la mort de six millions de Juifs, arguant que “beaucoup de gens de pays différents” avaient succombé dans les camps de concentration allemands comme de nombreux Japonais dans les camps américains. Un faux pas avant les élections du 17 juin ?
La veille à 18 h 30, c’était jour d’adhésion et il y avait foule devant le siège avenue Delyanni. A l’entrée, un gros bras à gonflette et T-shirt Lonsdale fait le videur. On a le droit de monter, on a rendez-vous avec Theodoros Koudounas, monsieur “com’ journalistes étrangers”, grand brun au regard dur dont le T-shirt moule les biscoteaux.
“On rejette le plan de sauvetage, on veut effacer la dette et renvoyer les étrangers. Ils attaquent les Grecs, volent, maltraitent et parfois violent les femmes donc on répond, c’est action-réaction, c’est la loi de la nature. Après, on n’est pas contre faire venir un géologue norvégien mais on n’a pas ce genre.”
Musclor reprend : “Le système capitaliste et les impérialistes paient les gangs anarchistes qui détruisent Athènes. Dans quelques années, il y aura une guerre civile. L’invasion et la colonisation sont la faute de l’Europe, il faudrait commencer les exécutions à Bruxelles.” OK.
Au deuxième étage, des jeunes au crâne rasé recueillent les inscriptions des nouveaux adhérents, beaucoup de jeunes. 13,6 % des 25-34 ans ont voté pour l’Aube dorée le 6 mai. Jusqu’à maintenant, le parti comptait environ 5 000 membres. Les petits nouveaux pourront acheter des objets souvenirs à l’image du parti : des T-shirts Hate Rock Café ou à l’effigie du général Grivas – collabo et milicien – avec une kalachnikov au dos, des livres sur l’histoire de la musique white trash et l’idéologie nationale-socialiste ainsi que des CD de metal. Dans la pièce se tient justement Georges Germinis, grand gars au visage rond peu aimable. C’est le numéro trois du parti. Ce boulanger de 34 ans joue dans Naer Mataron, un groupe de black metal sataniste gréco-norvégien, sous le pseudo de Kaiadas – selon la légende, le gouffre où les Spartiates jetaient les enfants handicapés. Dans un coin, des sacs de vêtements prêts à être distribués aux familles grecques démunies.
Au troisième, c’est la cafète. Une série de photos rappelle les moments importants de l’Aube dorée : une cérémonie à Thessalonique en l’honneur d’Alexandre le Grand et celle du 30 août autour de la statue de Léonidas, roi de Sparte célèbre pour son opposition aux envahisseurs de l’Est, les Perses. Sur une autre, trois cents hommes font le salut nazi dans une arène. Devant la porte close du bureau du chef, des gros bras à casquette rouge et tatouages montent la garde. Un homme d’une cinquantaine d’années s’avance vers eux et lâche un salut nazi. Nikólaos Michaloliákos est attendu pour faire un discours.
La salle est pleine à craquer d’hommes et de femmes de tout âge. Le chef “charismatique” s’installe derrière le pupitre, sa garde prétorienne à ses côtés. C’est un petit gros à lunettes et cheveux gris. Les musclés hurlent : “Levez-vous !” Le public obtempère martialement et reprend en choeur le slogan du parti, “Sang, honneur, Aube dorée”. Un militant filme avec son portable. Un garde le somme d’arrêter. Un homme refait un salut, puis un deuxième. On lui demande plus de discrétion.
Le leader “charismatique” commence par citer le dictateur Metaxas puis fustige “la fameuse génération de l’école polytechnique, cette génération de marxistes qui se prétendaient résistants avec leurs pantalons déchirés et leur barbichette puis ont commencé à porter des costumes Armani, à jouer en Bourse, à aller à Mykonos, à boire leur café à Kolonaki (les Champs-Elysées grecs – ndlr)”. Applaudissements nourris. Il reprend : “Le pouvoir de l’Aube dorée sommeille au coeur du peuple. La réalité de la Grèce est une jungle. C’est la faute aux nazis peut-être ? En 1945, les vainqueurs étaient l’URSS et les Etats-Unis. Ces sales journalistes ne montrent que ce qu’ils veulent car ce sont des bolcheviks sans regret.” Vient le moment des questions. Un gros Grec d’une cinquantaine d’années au visage de bouledogue veut savoir “si les coupables de notre crise iront en prison ou seront exécutés”. Oui, ils seront punis, répond le chef.
Après le discours, deux hommes discutent devant l’entrée.
“Il y a des signes franc-maçons et sionistes partout ! Regarde quand tu retournes une bouteille d’Heineken : les trois ‘e’ font 666.”
L’autre acquiesce. Pendant ce temps, les journalistes font la queue dans le hall dans l’espoir d’interviewer Michaloliákos. Un bodybuildé particulièrement agressif avec l’inscription Pit Bull Germany sur son T-shirt hurle : “On n’est pas des animaux, dégagez !” Le jeune Ilias Kasidiaris, un des membres les plus violents de la garde rapprochée de Michaloliákos, a été élu député. Son procès pour le lynchage d’un professeur d’Université devait se tenir le 23 mai.
http://www.lesinrocks.com/2012/05/27/actualite/europe-le-pril-brun-11262217/

aube dorée dans la presse :
Armes, camps, proxénétisme… les activités criminelles d’Aube dorée
Aube dorée : le meurtre qui bouleverse la Grèce (Assassinat d’un rappeur antifasciste par un sympathisant aube dorée)
sources : http://lahorde.samizdat.net/?s=aube+dor%C3%A9e&x=0&y=0

aube dorée est notoirement liée à la scene musicale
http://ethniko.net/blog/golden-dawn-and-black-metal/

http://tempsreel.nouvelobs.com/politique/20150305.OBS3957/le-pen-soutient-un-rassemblement-ou-aube-doree-cotoie-pegida.html

Jean-Marie Le Pen chante les louanges du parti néonazi grec Aube Dorée
http://www.lefigaro.fr/politique/le-scan/citations/2015/09/03/25002-20150903ARTFIG00271-jean-marie-le-pen-chante-les-louanges-du-parti-neonazi-grec-aube-doree.php

http://indefenseofgreekworkers.blogspot.fr/2015/03/dawn-name-of-some-material-from-police.html