Numéro 3 de Aube Dorée : “Mister Garde-a-Vous” Georges “Kaïadas” Germenis

Γιώργος Γερμενής (Giorgios)kaiadas sieg heil

Georgios Germenis, né le 12 juin 1978 12 juin 1978

1994 nar mataron à l’age de 14 ans

1995 usurpation nar mataron

1997 nsbm kaiadas cassette autoproduite 1997 à l’age de 18/19 ans
(rééditée en disque vinyl 33 tours en 2014 en allemagne par le label NSBM de Hendrick Moebus, darker than black)

1998 up from the ashes à l’age de 20 ansmaxresdefault

2000 white power rac stosstrup, ep kaiadas à l’age de 22 ans

2001 nsbm der sturmer à l’agede 23 ans

2006 nykesia à l’age de 28 ans

à l’age de 34 ans
mai 2012 : communiqué de naer mataron « groupe apolitique », envoyé des centaines de fois à l’ensemble des média spécialisé métal, critiqué et moqué des milliers de fois

2012 député, mister « garde a vous », aggression en bande, agression du maire de la capitale grecque Athènes, contre qui il a tenté d’utiliser une arme-à-feu, prison, perte d’immunité diplomatique, …

2014 nsbm kaiadas rééditée en disque vinyl 33 tours par le label NSBM de Hendrick Moebus, darker than black, allemagne
He is one of five party lawmakers jailed pending trial on charges of running a criminal organization.

Agression du Maire d’Athenes, qu’il essayé de frapper puis a tenté d’utiliser une arme, il est étrange que la notion de « tentative d’assassinat sur un représentant de l’état » par un parlementaire ne soit pas considérée à sa juste portée
puis a frappé une fillette de 12 ans à la mairie d’Athènes

Vidéo de son arrestation
(agression du maires d’athenes et agression d’une fillette)

en septembre 2012, abrogation de l’immunité politique Germenis par La ​​Cour suprême

Arrestation pour organisation criminelle et camarade d’arrestation de Chryssovalandis Alexopoulos

Prison (organisation criminelle)
interview politique en prison

Germenis n’a jamais utilisé la musique pour mettre en avant Aube Dorée, rétorque Franco Gianelli, le directeur du Ragnard Fest.

Georges Germinis vends des disques dans le local Aube Dorée, qui produit des diques, des compilations, plusieurs groupes ont des membres militants aube dorée,

sept. 2012 : Georges Germinis et sa bande détruisent un stand sur un marché
Les drapeaux grecs en évidence, des militants d’extrême-droite on effectué une opération “commando” au marché de Rafina, une station balnéaire située près d’Athènes. Leur objectif étaient de vérifier si les vendeurs à la peau noire ou basanée possédaient bien une patente officielle. Dans le cas contraire, les étals étaient aussitôt détruits sans ménagement. La police a aussitôt ouvert une enquête pour “usurpation d’autorité” et “atteintes à la propriété”.

Parmi la trentaine de militants présents figuraient deux membres du Parlement. Georges Germinis a d’ailleurs déclaré “être venu écouter les problèmes rencontrés par les petits vendeurs, les bons vendeurs. On a appris que des immigrants illégaux vendaient leurs produits sans patente. On l’a signalé à la police et on a fait ce qu’Aube Dorée devait faire.”

A la surprise générale, le parti ultranationaliste de Nikos Mihaloliakos avait obtenu 7% des voix aux dernières élections. L’un de ses membres, député au Parlement, a rappelé que des opérations similaires seraient menées si celles-ci sont jugées nécessaires.

 

simandre-sur-suran – polémique Le festival viking confronté aux démons du nazisme

simandre-sur-suran – polémique Le festival viking confronté aux démons du nazisme
Du 21 au 24 juillet, le Ragnard Fest s’annonce comme l’un des temps forts de l’été. Mais la présence de groupes sulfureux alimente la controverse. Au grand dam de l’organisation qui réfute tout amalgame.

« Perseverare diabolicum » comme dirait un sataniste latiniste. L’an dernier, la venue de Nokturnal Mortum au Ragnard Fest de Simandre-sur-Suran, avait déjà causé souci en raison de l’attirance du groupe ukrainien pour la mouvance NSBM. Traduisez National socialist black metal.
Du 21 au 24 juillet 2016, non seulement les ténébreux Nokturnal Mortum reviennent hanter les bords du Suran, mais ils seront accompagnés de barbares sulfureux.
Comme les Polonais de Graveland, inspirés par les mythologies germaniques. Sur une photo de 1999, l’un exécute le salut nazi… Voir aussi Kroda, Ukrainiens férus de folklore enneigé, apparentés à Thor ou à raison au NSBM. En 2009 à Varsovie, les brigades d’extrême gauche Antifa avaient attaqué l’un de leurs concerts.
Et puis Naer Mataron. Lorsqu’il ôte ses oripeaux de bourreau de Lucifer, le bassiste Kaïadas redevient Giorgos Germenis, député au Parlement grec sous les couleurs d’Aube Dorée, le parti qui se lève à l’Est de la droite extrême. Accusé d’avoir agressé des vendeurs de rue en 2012, Germenis s’est encore retrouvé dans la rubrique faits divers en 2013, après avoir menacé le maire d’Athènes avec une arme à feu !

« Des concerts sans problème »
« Sauf que le guitariste de Naer Mataron lui, est d’extrême gauche et que Germenis n’a jamais utilisé la musique pour mettre en avant Aube Dorée, rétorque Franco Gianelli, le directeur du Ragnard Fest.

On l’a dit des millions de fois. On n’a jamais eu et on n’aura jamais de groupes qui feraient l’apologie d’une quelconque haine.
Ceux que vous citez donnent des concerts partout, sans que cela pose problème.

Nulle part, il n’y a volonté de prôner des idées aussi abjectes.

S’il faut disséquer l’histoire de tous les musiciens, on n’en sort plus. »

Il serait effectivement trop simple et terriblement injuste de réduire le Ragnard à un ramassis de fachos.
L’an dernier, à part un accroc au début du concert de Nokturnal Mortum, l’événement s’était déroulé dans une ambiance clean et bon enfant que lui envieraient certains matches de foot.

L’immense majorité des métalleux s’arrachent leurs longs cheveux lorsqu’ils voient leur musique dévoyée par quelques nazillons.
À eux de faire le tri entre les groupes qui tutoient la ligne noire.
Franco Gianelli. directeur du Ragnard Fest
« Nulle part, il n’y a volonté de prôner des idées aussi abjectes. »
Marc Dazy

Une « fasci-nation » équivoque

Le bras tendu d’un Bowie échappé des « Damnés » de Visconti, les insignes du IIIe Reich de Lemmy Motörhead, la croix gammée de Sid Vicious ou les obsessions concentrationnaires de Joy Division, entre provocs’et transgressions, les cas de « fasci-nation » équivoque sont légion dans l’histoire du rock.
Dans le black metal, le côté obscur du Mordor fait partie du jeu. Le genre s’en réfère au Seigneur des anneaux (Tolkien lui-même fut traité de fasciste !), aux mythologies slaves et scandinaves, aux cultes occultes des dieux païens (d’où le « pagan rock ») et à celui du super-bon aryen. La frontière est mince avec l’imagerie nazie qui a habilement détourné ces symboles. Risque de dérapage d’autant plus sensible pour les groupes de l’Est grandis dans les ultranationalismes de l’après URSS.
Où finit le Viking, où commence la bête ? C’est toute la question. « On est là pour donner l’info, invite Franco Gianelli. Que les gens sachent ce qu’est un Viking, Odin ou le paganisme et qu’ils ne laissent pas quelques crânes rasés s’emparer de ces valeurs. »
M. D.

le progres 16 février marc daz

NAR MATARON (vol de chansons, usurpation de nom de groupe)

deux des ex-membres de Nar Mataron
(Morpheus et Kaiadas)
ont essayé de voler la réputation du groupe
en volant 3 des chansons
sans la permission d
e Seigneur Alatoth,
en les utilisant dans leur premier cd
et en changeant seulement une lettre
afin que tous les gens qui connaissaient Nar Mataron
pens
ent que Naer et Nar sont la même chose.

NSBM Kaiadas

groupe (duo) NSBM KAIADAS

son nom de scène Kaiadas de Georgios GERMINIS, est le nom d’un gouffre, dans lequel «ces enfants handicapés qui n’étaient pas adaptés à la dureté de la vie ont été jetés» dans l’ancienne Sparte.
cassette auto-produite 1997

rééditée en disque vinyl 33 tours en 2014 en allemagne par le label NSBM de Hendrick Moebus, darker than black

kaiadas

Georges Germinis et la vente de disque au local de l’Aube Dorée


… Au deuxième étage, des jeunes au crâne rasé recueillent les inscriptions des nouveaux adhérents, beaucoup de jeunes. 13,6 % des 25-34 ans ont voté pour l’Aube dorée le 6 mai. Jusqu’à maintenant, le parti comptait environ 5 000 membres. Les petits nouveaux pourront acheter des objets souvenirs à l’image du parti : des T-shirts Hate Rock Café ou à l’effigie du général Grivas – collabo et milicien – avec une kalachnikov au dos, des livres sur l’histoire de la musique white trash et l’idéologie nationale-socialiste ainsi que des CD de metal. Dans la pièce se tient justement Georges Germinis, grand gars au visage rond peu aimable. C’est le numéro trois du parti. Ce boulanger de 34 ans joue dans Naer Mataron, un groupe de black metal sataniste gréco-norvégien, sous le pseudo de Kaiadas – selon la légende, le gouffre où les Spartiates jetaient les enfants handicapés. Dans un coin, des sacs de vêtements prêts à être distribués aux familles grecques démunies. …

http://www.lesinrocks.com/2012/05/27/actualite/europe-le-pril-brun-11262217/

p317 as wolves

Aube Dorée affiliée groupes disques et concerts par Georges Germenis

aube dorée, est notoirement lié à la mouvance musicale radicale raciste

– le méandre de l’aube dorée figure sur de nombreuses pochettes de disques

– un message de soutien peut figurer sur les pochettes également

– affiliée par des militants membres de groupes RAC, (stosstrup), NSBM (dersturmer), Apoliteic (naer mataron), …

– aube dorée est représentée dans les concerts de musique radicale & raciste en Grèce et en Europe, lors des concerts de Der Sturmer entre autres, notament le “festival hot shower olympia” en italie en 2012

– aube dorée produit des disques, albums, compilations, …

– Georges Germinis (numéro 3 du parti) est disquaire au deuxième étage du QG de l’Aube dorée

http://ethniko.net/blog/golden-dawn-and-black-metal/

p317 as wolvesder sturmer pogrom



 

Of course, the relationship does not stop in the artwork sphere.

The members of Legion of Doom, one of the most famous Greek national socialist black metal bands, are self-confessed members of Chrysi Avgi / Golden Dawn.

And they have a song called “The Rise of a Golden Dawn”.

Legion of Doom was once in the news for the artwork in their albums – one of them featured a swastika. This is very old news (about 1995).

Aube Dorée ᛟ grèce

ᛟ Aube Dorée

aube dorée est un parti politique d’extreme-droite néonazi (selon le Figaro) grec, proche de pegida, à la droite du front national, collabore avec les neo-fascistes italiens, les identitaires serbes,  … loué par les lepen et le fn

aube dorée fanzine 1

Les différentes publications du parti, ses membres et les structures affiliées, font fréquemment usage d’une symbolique plus ou moins ouvertement néonazie (saluts fascistes, croix gammées stylisées, utilisation du méandre noir sur un drapeau rouge, le tout rappelant le drapeau nazi). Les publications sur papier et les sites en ligne comportent de nombreux articles et photographies concernant des organisations ou des personnalités liées au Troisième Reich, comme la SS ou Magda Goebbels par exemple.

aube dorée fanzine 2

Idéologie / Un groupuscule néo-nazi
Les différentes publications du parti, ses membres et les structures affiliées, font fréquemment usage d’une symbolique plus ou moins ouvertement néonazie (saluts fascistes, croix gammées stylisées, utilisation du méandre noir sur un drapeau rouge, le tout rappelant le drapeau nazi). Les publications sur papier et les sites en ligne comportent de nombreux articles et photographies concernant des organisations ou des personnalités liées au Troisième Reich, comme la SS ou Magda Goebbels par exemple.
Nikólaos Michaloliákos, fondateur du parti, s’est fait remarquer en faisant un salut nazi au conseil municipal d’Athènes, où il a été élu en novembre 2010. Le caractère fasciste est remis en cause par certains de ses militants ou électeurs qui affirment que le salut par le bras droit a été repris de la culture grecque par les Italiens et les Allemands, et que par conséquent, il serait un « signe d’identité culturelle »

aube dorée vieux leader & jeunes militants

 

Relations avec l’extrême droite européenne
Ilías Kassidiáris, député et porte parole du mouvement, réfute le qualificatif de « néo-nazi » et classe politiquement Aube dorée comme l’équivalent du Front national français en Grèce. Jean-Yves Camus relevait en 1997 que « lors de la fête des BBR [Bleu Blanc Rouge] en septembre 1995, le stand du FNJ [Front national de la Jeunesse] exposait trois revues grecques Ellopia et Ellénismos, à caractère plutôt culturel, ainsi que Chrysi Avghi (L’aube dorée), mensuel du mouvement néo-nazi et négationniste du même nom qui s’est présenté sans succès aux élections législatives de 1997 ». Cependant, cet auteur distingue fortement ces deux mouvements : à la différence du Front national français des années 2010, Aube dorée est un parti ouvertement néo-nazi et relève, au sein d’une extrême droite traditionnelle se rattachant encore au fascisme, des « formations de témoignage qui s’opposent clairement à la démocratie ». Dans le même ordre d’idée, pour Magali Balent, spécialiste des extrémismes et des nationalismes en Europe, Aube dorée serait plutôt comparable, en France, au mouvement du Bloc identitaire. Plusieurs organisations d’extrême droite française sont proches du mouvement : ainsi, pour France 3 Rhône-Alpes, les Jeunesses nationalistes « considèrent les néo-nazis grecs d’Aube dorée comme leurs camarades », ce que revendiquent Alexandre Gabriac, ex-président des Jeunesses, mais également Yvan Benedetti, ex-président de L’Œuvre française (groupuscule dont les Jeunesses sont la branche activiste). Le parti entretient des liens très fort avec le mouvement chypriote Front populaire national
Le parti est membre du Front national européen, mouvement néofasciste européen rassemblant des parti ultranationalistes.
Antisémitisme et négationnisme
En mars 2013, la police transmet au Parquet un enregistrement vidéo raciste et antisémite qui a fait le tour de la Grèce, montrant le candidat d’Aube dorée Alexandros Plomaritis faisant campagne à Athènes en déclarant à ses amis le sort réservé aux militants de gauche et aux immigrés : « Nous sommes prêts à ouvrir les fours (…), nous en ferons des savons pour laver les voitures et les trottoirs (…), on fabriquera des abat-jour avec leur peau », lance-t-il notamment43.
Le 14 mai 2012, Nikólaos Michaloliákos, le chef du parti, a remis en cause la mort des six millions de Juifs pendant la Seconde Guerre mondiale au cours d’une interview accordée à une chaîne de télévision, niant l’existence des chambres à gaz et des fours crématoires dans les camps d’extermination nazis44.
Rapports avec les médias
Le 8 mai 2012, à la suite de son entrée au Parlement hellénique, Aube dorée a organisé une conférence de presse dans un « style musclé qui rappelle un peu la période de la montée du nazisme » ; les journalistes présents ont été contraints de se lever « en marque de respect pour le dirigeant de ce parti ». Le 12 avril 2012, la journaliste Xenia Kounalaki avait fait l’objet de menaces sur le site Internet du parti.
Problèmes judiciaires
Le porte-parole du mouvement et député, Ilías Kassidiáris, est jugé à partir du 11 juin 2012 pour son implication dans un vol avec violence en 2007. Il est soupçonné d’avoir été au volant de la voiture qui transportait les cinq hommes qui ont attaqué, poignardé et dévalisé un étudiant. Il nie tout lien avec l’affaire. Il est aussi recherché pour avoir frappé au cours d’un débat télévisé en direct deux femmes politiques : Rena Dourou de la SYRIZA (Gauche radicale) et Liana Kanelli du Parti communiste de Grèce (KKE). Puisque le Parlement hellénique a été dissous, Kasidiaris n’est plus protégé par son immunité parlementaire.
Le 30 juin 2014, avec l’inculpation d’Artémis Mattheopoulos, tous les députés du mouvement sont à cette date sous le coup de poursuites judiciaires pour « appartenance à une organisation criminelle »

Reportage à Athènes dans le fief du parti néonazi l’Aube dorée.
[Article publié le 27 mai 2012]
Cest une douce soirée de printemps dans le quartier Agios Panteleimonas d’Athènes. Un vendredi soir calme et sans histoires. Sur la petite place d’Attiki, un gamin tape des balles avec son père, des papys causent affalés sur un banc, deux femmes grignotent. Trois garçons, 16 ans maximum, cheveux très courts et T-shirts noirs, font les beaux pour impressionner les filles. “M’approche pas ou je te casse les côtes comme à l’autre”, frime l’un deux. “C’est une croix celtique à ta ceinture ?”, demande un autre à une fille avant de s’interrompre brusquement. Ils dressent le nez. A cinq mètres, deux silhouettes immaculées déchirent la nuit. Deux hommes, en djellaba et bonnet de prière, reviennent de la mosquée improvisée deux rues plus haut. Les trois ados se précipitent, l’un deux lance un violent coup de pied mais les rate. Les fantômes en blanc ont déjà détalé. Les petits caïds retournent draguer.
Sur la place, à peine a-t-on levé un cil. Le ballon roule, les sandwichs s’engloutissent, les vieux finissent de tuer le temps, les étrangers sont agressés : la routine. On est sur le territoire de l’Aube dorée, parti d’extrême droite à tendance néonazie qui vient d’obtenir 21 sièges aux élections législatives du 6 mai dernier, soit 7 % des voix. Dans le quartier d’Agios Panteleimonas, aux municipales de 2010, l’Aube dorée a attiré 20 % des suffrages. Des drapeaux grecs peints sur le sol balisent les entrées de la place Attiki. Des croix gammées raturées recouvrent les marbres de la fontaine.
Les murs portent des affiches “Je vote Aube dorée pour que la région ne se salisse pas”.
De jeunes hommes aux bras musclés et au crâne rasé font la loi avec l’assentiment d’une partie de la population. Dans ce quartier en déclin, l’Aube dorée applique déjà son programme : une Grèce nettoyée de ses immigrés où règne la préférence nationale. Par tous les moyens.
Ali ne l’oubliera pas. Ça a failli lui coûter la vie. Ce professeur d’anglais de 34 ans, au regard doux et intelligent, a croisé la mort le soir du 11 septembre 2010 dans le pays qu’il avait pourtant choisi pour sauver sa vie. Soit neuf ans jour pour jour après la chute des Twin Towers qui déclencha la guerre qui l’a poussé à l’exil. Vers 21 h 30, Ali rentre chez lui dans le quartier d’Agios Panteleimonas quand cinq jeunes le passent à tabac. Une heure plus tard, il se réveille en sang dans le commissariat du quartier. “J’ai demandé à téléphoner à un ami, ils ont refusé. Au bout d’un moment, ils ont appelé une ambulance mais je n’ai revu la police que des mois plus tard.”
Celle-ci est régulièrement accusée de fermer les yeux sur les violences envers les immigrés et l’extrême gauche, voire d’y participer. “25 % des policiers et 15 % des personnels de l’armée ont voté pour l’Aube dorée”, précise le politologue Christophoros Vernardakis. Près de 56 000 immigrants arrivent chaque année en Grèce, principale porte d’entrée terrestre des clandestins en Europe. On compte 1 million d’immigrés sur 11 millions d’habitants. Selon l’ONU, neuf migrants illégaux sur dix pénètrent dans l’Union européenne en traversant la frontière gréco-turque. La solution de l’Aube dorée ? Installer des mines antipersonnel.
Avec ses discours violemment anti-immigrés et anti-islam, l’Aube dorée (Chryssi Avyi en grec) a créé la surprise. Le Laos, parti d’extrême droite traditionnelle, a été poussé hors du parlement. Les Grecs ont sanctionné sa participation à la coalition gouvernementale de novembre 2011. Les deux principaux partis de gouvernement, le Pasok (gauche) et la Nouvelle Démocratie (droite), se sont effondrés. Les Grecs n’en peuvent plus des multiples mesures d’austérité imposées par l’Europe et le FMI pour régler la crise de la dette. Le chômage atteint 24 %, les suicides ont augmenté de 40 % en deux ans et 45 % de la population vit au niveau du seuil pauvreté. Seuls les nouveaux partis, comme la gauche radicale antiaustérité Syriza (16 %) ou l’Aube dorée, en sont sortis gagnants.
Pour autant, aucun parti n’a réussi à former une coalition. De nouvelles élections se tiendront le 17 juin.
“Ce n’est pas seulement un vote protestataire : 40 % de ceux qui ont voté pour l’Aube dorée ont exprimé leur adhésion aux idées du parti”, précise le spécialiste de l’extrême droite Vassiliki Georgiadou.
Pour le politologue Andreas Pantazopoulos, pas de doute, “l’Aube dorée est une organisation pronazi, profondément islamophobe et antisémite, qui exalte la violence politique. Ce parti est régi par une idéologie irrédentiste (nationaliste – ndlr) et païenne, il ne mise pas sur la religion orthodoxe contrairement au Laos, il utilise des images celtiques. Sa condamnation du multiculturalisme se fait sur un registre racial et ethnique.” Nikólaos Michaloliákos, son chef, élu en novembre 2010 au conseil municipal d’Athènes, y a été filmé en train de faire le salut nazi. Le drapeau de l’Aube dorée ressemble au svastika, symbole du parti national-socialiste. “Hitler jouait sur cette ambiguïté. Il disait aux Grecs qu’ils étaient aryens car ils utilisaient un symbole proche du sien”, précise l’historienne Joëlle Dalègre.
Mais Nikólaos Michaloliákos n’en démord pas : il n’est pas nazi mais “nationaliste” et “patriotique”. “Les nazis étaient allemands et les fascistes italiens”, répète-t-il. Son organisation, fondée en 1980, s’inspire selon lui de l’esprit de Sparte, symbole de l’ordre et de la vertu militaire face à la démocratie athénienne. Mais le 13 mai dernier, Michaloliákos nous a fait une “jeanmarie” lors d’une interview sur la chaîne de télévision privée Mega.
“Il n’y avait pas de fours, c’est un mensonge. (…) Il n’y avait pas de chambres à gaz non plus”, a-t-il déclaré. Puis il a qualifié d’” exagération” la mort de six millions de Juifs, arguant que “beaucoup de gens de pays différents” avaient succombé dans les camps de concentration allemands comme de nombreux Japonais dans les camps américains. Un faux pas avant les élections du 17 juin ?
La veille à 18 h 30, c’était jour d’adhésion et il y avait foule devant le siège avenue Delyanni. A l’entrée, un gros bras à gonflette et T-shirt Lonsdale fait le videur. On a le droit de monter, on a rendez-vous avec Theodoros Koudounas, monsieur “com’ journalistes étrangers”, grand brun au regard dur dont le T-shirt moule les biscoteaux.
“On rejette le plan de sauvetage, on veut effacer la dette et renvoyer les étrangers. Ils attaquent les Grecs, volent, maltraitent et parfois violent les femmes donc on répond, c’est action-réaction, c’est la loi de la nature. Après, on n’est pas contre faire venir un géologue norvégien mais on n’a pas ce genre.”
Musclor reprend : “Le système capitaliste et les impérialistes paient les gangs anarchistes qui détruisent Athènes. Dans quelques années, il y aura une guerre civile. L’invasion et la colonisation sont la faute de l’Europe, il faudrait commencer les exécutions à Bruxelles.” OK.
Au deuxième étage, des jeunes au crâne rasé recueillent les inscriptions des nouveaux adhérents, beaucoup de jeunes. 13,6 % des 25-34 ans ont voté pour l’Aube dorée le 6 mai. Jusqu’à maintenant, le parti comptait environ 5 000 membres. Les petits nouveaux pourront acheter des objets souvenirs à l’image du parti : des T-shirts Hate Rock Café ou à l’effigie du général Grivas – collabo et milicien – avec une kalachnikov au dos, des livres sur l’histoire de la musique white trash et l’idéologie nationale-socialiste ainsi que des CD de metal. Dans la pièce se tient justement Georges Germinis, grand gars au visage rond peu aimable. C’est le numéro trois du parti. Ce boulanger de 34 ans joue dans Naer Mataron, un groupe de black metal sataniste gréco-norvégien, sous le pseudo de Kaiadas – selon la légende, le gouffre où les Spartiates jetaient les enfants handicapés. Dans un coin, des sacs de vêtements prêts à être distribués aux familles grecques démunies.
Au troisième, c’est la cafète. Une série de photos rappelle les moments importants de l’Aube dorée : une cérémonie à Thessalonique en l’honneur d’Alexandre le Grand et celle du 30 août autour de la statue de Léonidas, roi de Sparte célèbre pour son opposition aux envahisseurs de l’Est, les Perses. Sur une autre, trois cents hommes font le salut nazi dans une arène. Devant la porte close du bureau du chef, des gros bras à casquette rouge et tatouages montent la garde. Un homme d’une cinquantaine d’années s’avance vers eux et lâche un salut nazi. Nikólaos Michaloliákos est attendu pour faire un discours.
La salle est pleine à craquer d’hommes et de femmes de tout âge. Le chef “charismatique” s’installe derrière le pupitre, sa garde prétorienne à ses côtés. C’est un petit gros à lunettes et cheveux gris. Les musclés hurlent : “Levez-vous !” Le public obtempère martialement et reprend en choeur le slogan du parti, “Sang, honneur, Aube dorée”. Un militant filme avec son portable. Un garde le somme d’arrêter. Un homme refait un salut, puis un deuxième. On lui demande plus de discrétion.
Le leader “charismatique” commence par citer le dictateur Metaxas puis fustige “la fameuse génération de l’école polytechnique, cette génération de marxistes qui se prétendaient résistants avec leurs pantalons déchirés et leur barbichette puis ont commencé à porter des costumes Armani, à jouer en Bourse, à aller à Mykonos, à boire leur café à Kolonaki (les Champs-Elysées grecs – ndlr)”. Applaudissements nourris. Il reprend : “Le pouvoir de l’Aube dorée sommeille au coeur du peuple. La réalité de la Grèce est une jungle. C’est la faute aux nazis peut-être ? En 1945, les vainqueurs étaient l’URSS et les Etats-Unis. Ces sales journalistes ne montrent que ce qu’ils veulent car ce sont des bolcheviks sans regret.” Vient le moment des questions. Un gros Grec d’une cinquantaine d’années au visage de bouledogue veut savoir “si les coupables de notre crise iront en prison ou seront exécutés”. Oui, ils seront punis, répond le chef.
Après le discours, deux hommes discutent devant l’entrée.
“Il y a des signes franc-maçons et sionistes partout ! Regarde quand tu retournes une bouteille d’Heineken : les trois ‘e’ font 666.”
L’autre acquiesce. Pendant ce temps, les journalistes font la queue dans le hall dans l’espoir d’interviewer Michaloliákos. Un bodybuildé particulièrement agressif avec l’inscription Pit Bull Germany sur son T-shirt hurle : “On n’est pas des animaux, dégagez !” Le jeune Ilias Kasidiaris, un des membres les plus violents de la garde rapprochée de Michaloliákos, a été élu député. Son procès pour le lynchage d’un professeur d’Université devait se tenir le 23 mai.
http://www.lesinrocks.com/2012/05/27/actualite/europe-le-pril-brun-11262217/

aube dorée dans la presse :
Armes, camps, proxénétisme… les activités criminelles d’Aube dorée
Aube dorée : le meurtre qui bouleverse la Grèce (Assassinat d’un rappeur antifasciste par un sympathisant aube dorée)
sources : http://lahorde.samizdat.net/?s=aube+dor%C3%A9e&x=0&y=0

aube dorée est notoirement liée à la scene musicale
http://ethniko.net/blog/golden-dawn-and-black-metal/

http://tempsreel.nouvelobs.com/politique/20150305.OBS3957/le-pen-soutient-un-rassemblement-ou-aube-doree-cotoie-pegida.html

Jean-Marie Le Pen chante les louanges du parti néonazi grec Aube Dorée
http://www.lefigaro.fr/politique/le-scan/citations/2015/09/03/25002-20150903ARTFIG00271-jean-marie-le-pen-chante-les-louanges-du-parti-neonazi-grec-aube-doree.php

http://indefenseofgreekworkers.blogspot.fr/2015/03/dawn-name-of-some-material-from-police.html

Assassinat de Pavlos FYSSAS

Le 18 septembre 2013, Yorgós Roupakiás ((Γιώργος Ρουπακιάς)) un militant d’Aube dorée poignarde à mort un militant antifasciste de 34 ans, le rappeur Pávlos Fýssas, à la sortie d’un bar dans la banlieue d’Athènes. Il est arrêté et reconnaît les faits.

De rapport témoin oculaire:. “Autour de 24:00 un groupe de 15-20 fascistes, portant des T-shirts noirs et des pantalons militaires et des bottes, a été déployé dans la rue P. Tsaldari Pendant ce temps, Pavlos se promenait avec sa petite amie et un autre couple quand il a été repéré par les fascistes en criant “ce que vous cherchez ici, vous savez qu’il n’y a pas de place pour vous ici”. les fascistes ont pourchassé les deux couples dans la rue P. Tsaldari vers l’avenue Gr. Lampraki, d’où d’une autre rue, un nouveau groupe d’environ 10 fascistes est sorti et a entouré les gars. a ce moment, une voiture a conduit vers lui par une rue à sens unique ; à l’arrêt, le conducteur est sorti et a poignardé Pavlos au cœur et dans l’abdomen

L’émotion populaire est forte et plusieurs milliers de manifestants se rassemblent pour protester contre cet assassinat politique. Le parti a nié toute implication dans les faits expliquant une « exploitation politique ».

Le 28 septembre 2013, Nikólaos Michaloliákos et quatre autres députés sont arrêtés par la police dans le cadre de cette enquête.

Roupakias est arrêté le soir même et ses liens étroits avec Aube dorée sont rapidement mis à jour. Le militant néonazi est en effet employé, tout comme sa femme et sa fille, par la section locale du parti.

L’enquête policière s’oriente rapidement vers le parti néonazi Aube dorée, dont les locaux sont perquisitionnés dès le lendemain de l’assassinat. Le même jour, 5000 personnes, manifestent dans les rues de Keratsini.

Les obsèques de Fýssas, célébrées le 19 septembre 2013, rassemblent près de 2000 personnes.

Au cours de la semaine suivante, les manifestations antifascistes se multiplient tandis que l’enquête policière se poursuit. Le 27 septembre, les députés d’Aube dorée menacent de démissionner pour protester contre la mise en cause de leur parti dans la mort de Fýssas. Le samedi 28 septembre, le chef historique d’Aube dorée, Nikólaos Michaloliákos (Νικόλαος Μιχαλολιάκος), quatre autres députés et douze membres du parti sont arrêtés.

 

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